LE LIVRE NOIR DE LA CIA, Yvonnick Denoël

*Kennedy esquissa un de ses sourires cyniques.
peut-être était-il une des rares personnes à déjà
savoir que, dans le monde des renseignements,
vérité et CIA étaient bien trop souvent opposées
une de l’autre. *
(Extrait : LE LIVRE NOIR DE LA CIA, YVONNICK DENOËL,
avec la collaboration de Gordon Thomas, Nouveau MND
éditeur, 2017. J’ai lu 2009, 444 pages. Pour la présente,
Nouveau Monde, 2007 en format numérique, 400 pages)

En 1947, le président américain Harry S. Truman fait passer un décret appelé NATIONAL SECURITY ACT qui créée officiellement l’agence centrale de renseignement, appellation officielle américaine : CIA, une des agences de renseignements les plus connues dans le monde. Elle sera chargée de l’acquisition du renseignement, l’organisation et la réalisation des opérations clandestines hors du territoire américain. Elle a le statut juridique d’une agence indépendante du gouvernement.

Selon WIKIPÉDIA, D’après un document fourni par Edward Snowden, le budget alloué à la CIA pour l’année 2012 s’élève à 15,3 milliards de dollars. Son budget en 2010 avait été évalué à 10 milliards de dollars américains, sur un programme de renseignement national s’élevant à 53 milliards. En 2009, l’ensemble des seize agences – aujourd’hui dix-sept – de l’Intelligence Community avait un budget annuel de 75 milliards de dollars et employait quelque 200 000 personnes dans le monde, y compris des entrepreneurs privés.

Assassinats de dirigeants étrangers, coups d’État, trafic d’armes et de drogues, soutien à des groupes terroristes, détentions abusives et tortures, expérimentations d’armes. Depuis sa création, la CIA n’a cessé de multiplier les infractions à la loi. Elle déclassifie une partie de ses archives arguant que les dérapages de la guerre froide sont aujourd’hui révolus. Ce livre montre qu’il n’en est rien. Cet ouvrage dresse un bilan aussi exhaustif que possible des méthodes douteuses de l’Agence, des origines à nos jours. Il reproduit les archives permettant d’approcher la vérité. On trouve ici de nombreuses anecdotes inédites sur des épisodes que l’on croit connaître.

Une évidente dérive
Malgré les 23 000 espions et analyste qu’elle emploie,
la CIA apparait dans ces documents comme une agence
rongée par le doute, les récriminations internes et les
échecs. Cette vérité s’est cachée derrière un demi-
siècle de livres et de films romanesques présentant la
CIA comme le super-espion du monde libre.
(Extrait)

Il est difficile de commenter un tel livre et encore plus de le critiquer. Après tout, ce n’est qu’un recueil de faits avérés. Là où ça peut être intéressant pour les amateurs d’histoire, entre autres, c’est que ce livre réunit la collection complète des coups tordus d’une agence américaine qui dérive depuis sa création.

Il n’y a jamais eu d’enfants de chœur dans cette agence spécialisée dans l’accomplissement des basses œuvres du gouvernement américain et si j’en juge par les succès de l’agence, pas très flatteurs, il n’y a pas eu beaucoup de stratèges efficaces :

*Mais, tout comme il existe des flics véreux, la CIA a eu plus que sa part d’officiers corrompus. Contre toute attente, on a même découvert une taupe en son sein, en pleine ère Gorbatchev. Certains agents sont devenus alcooliques, d’autres sont sortis mentalement malades d’opération secrètes qui furent ensuite encensées pour ajouter à la légende de la CIA. * (Extrait)

Le volume comprend l’historique des opérations et les documents à l’appui… supposés secrets, qui prennent plus de 50% de la place dans le livre. Étonnant que l’agence SECRÈTE ait laissé sortir autant d’informations sensibles. Ceci dit, l’ensemble est très instructif.

Des centaines d’histoires incroyables circulent sur le compte de la CIA. Le livre de Denoël réunit les plus marquantes. Le livre évoque entre autres la protection des criminels de guerre nazis, l’expérimentation de drogues et de la torture sur des innocents, les nombreuses tentatives de meurtre sur la personne de Fidel Castro.

À cela s’ajoutent le *nettoyage* du Vietnam et du Laos, l’affaire Watergate, sans oublier la célèbre fable des armes de destruction massive en Irak…armes qu’on a toujours pas retrouvés. Le livre est divisé par suite de règnes présidentiels : Les années Truman-Eisenhower, Kennedy-Johnson, Nixon-Ford, Reagan-Bush sr et les années Clinton et Bush.

Plusieurs éléments découlant de l’historique des opérations et des témoignages m’ont simplement sidéré. Le fait par exemple qu’on planifie des assassinats avec autant de scrupules que si on planifiait une liste d’épicerie, les sommes colossales d’argent englouties par l’Agence pendant la guerre froide La chasse aux sorcières qui devait empêcher le communisme de gagner du terrain dans le monde a été le prétexte aux pires excès.

J’ai été aussi surpris du peu de contrôle exercé sur la CIA, allant même jusqu’à me demander qui gouverne aux États-Unis. J’ai compris qu’une agence de renseignements est indispensable dans une saine démocratie au moins pour voir venir les coups durs. Mais je m’explique mal une telle série de dérapages.

Les témoignages m’ont donné l’impression, sinon la conviction que la CIA échappait aux lois américaines ou les contournait joyeusement. Pas très reluisant comme palmarès.

Quant à la présentation du livre, à l’écriture et à l’originalité, je dirais que l’ensemble est plutôt indigeste car pour comprendre le positionnement de la CIA, il faut comprendre l’administration américaine et c’est un véritable panier de crabes.

Beaucoup d’instances politiques et administratives, beaucoup d’agences, une bureaucratie lourde et tentaculaire, le tout opacifié par le trafic d’influence, la recherche du pouvoir, l’ambition et j’en passe. Les non-initiés risquent d’y perdre leur latin.

Par contre, je le rappelle, l’ouvrage est instructif et s’annonce très intéressant pour les amateurs d’histoire, particulièrement ceux qui s’intéressent aux enjeux de la guerre froide. Personnellement, j’ai perdu mes illusions. Comme vu plus haut, le livre est très documenté, tellement qu’il devient opaque, difficile à lire.

À lire dans le calme, avec des pauses et de la patience. Livre intéressant spécialement sur le plan historique.

Suggestion de lecture : MOMENTUM, Patrick de Friberg

Spécialiste du renseignement, Gordon Thomas photo , est l’auteur de plus de quarante ouvrages traduits dans le monde entier, dont les best-sellers Histoire secrète du Mossad et Les armes secrètes de la CIA. Il est également journaliste d’investigation, collaborant avec le Sunday Express ou la BBC. Yvonnick Denoël est historien et éditeur.

Bonne lecture
JAILU/Claude Lambert
Le samedi 15 octobre 2022

HOMO DEUS, livre de YUVAL NOAH HARARI

VERSION AUDIO

*Dans la salle de bain, l’humanité se débarbouille, examine
ses rides dans la glace puis, elle se prépare une tasse de
café et ouvre son agenda…voyons l’ordre du jour : le
programme a été le même pendant des milliers d’années :
La famine, les épidémies et la guerre ont toujours été en tête
de liste…*

(Extrait : HOMO DEUS, Yuval Noah Harari, édition originale, Harvill
Secker éditeur, 2015, 448 pages. Version audio : Audiolib éditeur,
2018. Narrateur : Philippe Sollier, durée d’écoute : 14 heures 48)

Que deviendront nos démocraties quand Google et Facebook connaîtront nos goûts et nos préférences politiques mieux que nous-mêmes ? Qu’adviendra-t-il de l’État providence lorsque nous serons évincés du marché de l’emploi par des ordinateurs plus performants ? Quelle utilisation ferons-nous de la manipulation génétique ? Homo deus nous dévoile ce que sera le monde d’aujourd’hui, selon les mythes qui le hantent.

À ces légendes concernant  les dieux, l’argent, l’égalité et la liberté, s’allieront de nouvelles technologies démiurgiques. Et que les algorithmes pourront se passer de notre pouvoir de décision. Car, tandis que l’Homo sapiens devient un Homo deus, nous nous forgeons un nouveau destin. Le nouveau livre audio de Yuval Noah Harari offre un aperçu vertigineux des rêves et des cauchemars qui façonneront le XXIe siècle.

Une brève histoire du futur
*Hisser les humains au rang des Dieux peut se
faire selon trois directions : le génie biologique,
le génie cyborg et le génie des êtres non-
organiques. *
(Extrait)

Ce livre est en principe une suite logique de SAPIENS de Harari. Harari y livre sa version de l’histoire globale de l’humanité et développe une philosophie qui place l’homme et les valeurs humaines au-dessus de toutes les valeurs. Cette philosophie qui a valeur de religion s’appelle l’humanisme, un principe global de la vie humaine qui se précarise dans HOMO DEUS au profit des nouvelles technologies.

L’humanisme pourrait bien être parqué dans une voie de garage par un autre phénomène qui prendra valeur de religion dans HOMO DEUS, c’est-à-dire le traitement des données et  l’omniprésence des algorithmes qui caractérisent le troisième millénaire. Ces protocoles technos vont jusqu’à penser à notre place. Ainsi, des méga-MACHINES comme Google ou Facebook nous connaîtrons mieux qu’on ne se connaît nous-même.

Je dois noter ici une faiblesse et un irritant. Il y a beaucoup de redondance dans HOMO DEUS par rapport à SAPIENS. De la redite. Mais comme le propos est extrêmement intéressant et dans ce cas-ci, une narration dynamique et persuasive, il faut considérer HOMO DEUS comme un complément d’information, une mise à jour pour utiliser un langage techno, des précisions sur la pensée de l’auteur.

Sapiens s’en tient à l’histoire et aux dérives de la Société. Dans HOMO DEUS, il faut faire très attention au sous-titre UNE BRÈVE HISTOIRE DU FUTUR. Ça fait vendeur mais il n’est pas tout à fait approprié. L’auteur ne fait aucune prédiction sur le futur de l’humanité, pas d’énigme à la Nostradamus ni pronostic.

Harari développe outille le lecteur pour lui permettre de développer sa propre interprétation de l’avenir en s’appuyant sur la force d’attraction et de pénétration des nouvelles technologies…la fameuse techno-dépendance qu’Harari appelle le *dataïsme*. Le terme *histoire du futur* m’apparait donc un peu fort.

J’ai été séduit par la pensée de Yuval Noah Harari, basée sur l’histoire et la science, un soupçon d’empirisme et une analyse de l’esprit humain. Moins spontané que SAPIENS, HOMO DEUS m’a néanmoins gardé continuellement en alerte par la richesse du propos, la déconstruction de vieux concepts humains et la quantité d’informations livrées, parfois surprenantes.

Je n’ai jamais eu le temps de m’ennuyer : *Au début du XXIe siècle, l’être humain moyen risque davantage de mourir d’un excès de McDo que de la sécheresse, du virus Ébola ou d’un attentat d’Al quaida * (Extrait) Plusieurs passages ont de quoi surprendre et poussent à la réflexion.

Le livre nous laisse sur un tas d’interrogation. C’est souvent le cas dans les essais. Mais HOMO DEUS contient suffisamment de *données* pour brasser les consciences :

*Pour l’américain ou l’européen moyen, Coca Cola représente une menace plus mortelle qu’AL quaida. (Extrait) … *Plutôt que de craindre les astéroïdes, c’est de nous que nous devrions avoir peur. * (Extrait) … HOMO DEUS est une prise de conscience de l’histoire en devenir.

HOMO DEUS est un essai qui nourrit la réflexion par son propos ajusté aux réalités historiques de l’homme. À ce titre, c’est un ouvrage précieux que je n’hésite pas à recommander, en particulier la version audio avec l’exceptionnelle performance narrative de Philippe Sollier qui me donnait l’impression de s’adresser à moi.

Suggestion de lecture : 8 HISTOIRES DU FUTUR, collectif de nouvelles

Yuval Noah Harari est docteur en Histoire, diplômé de l’Université d’Oxford. Aujourd’hui, il a remporté le  » prix Polonsky pour la Créativité et l’Originalité  » en 2009 et en 2012. Acclamé par Barack Obama et Mark Zuckerberg, son ouvrage Sapiens est devenu un phénomène international : traduit dans près de 40 langues et présent dans toutes les listes de bestsellers à travers le monde.

 

Sur les scènes de théâtre Philippe Sollier a joué Goldoni, Marivaux, Labiche, Tchekhov, Strindberg, Wesker… des spectacles pour enfants et des spectacles de clown. À la télévision, il a participé à de nombreuses séries, notamment policières, des téléfilms et un documentaire-fiction Otages à Bagdad. Il prête sa voix à grand nombre de documentaires, téléfilms étrangers ou dessins animés.

Homo Deus est la suite logique de SAPIENS



Sapiens retraçait l’histoire de l’humanité. Homo deus interroge son avenir.

Bonne écoute
Claude Lambert
le dimanche 9 octobre 2022

 

ASTÉRIX CHEZ LES QUÉBÉCOIS

*Ce livre propose avant tout un regard affectueux sur ce grand classique de la BD à travers les yeux des gens d’ici. Il témoigne de l’impact qu’Astérix a eu, ou du moins semble avoir eu, sur notre société distincte, une collectivité affublée d’une spécificité culturelle tout aussi singulière que l’ADN qui constitue la sève de nos héros gaulois. Qui sait si les combats des irréductibles gaulois, comme par un effet miroir, n’ont pas influencé les nôtres, leur insufflant un volontarisme qui ne nous est pas toujours inné. *

(Extrait, ASTÉRIX CHEZ LES QUÉBÉCOIS, Tristan Demers, Hurtubise éditeur, Les Éditions Albert René/Goscinny-Uderzo, 2018, papier illustré, grand format, 180 pages)

Depuis sa création en 1959 et fort de ses 375 millions d’exemplaires vendus, Astérix n’a cessé de fasciner les lecteurs de tous âges. Accueillant chacun des albums de la série avec enthousiasme, les québécois se sont identifiés à ce petit village gaulois qui poursuit, seul, sa lutte contre l’envahisseur romain.

Ce livre documentaire explique le pourquoi et le comment de cette histoire d’amour franco-québécoise unique. Tous les aspects des rapports établis au fil des ans entre les québécois et l’œuvre de Goscinny et Uderzo sont passés au crible : historique, politique, culturel, publicitaire, muséal, etc… une invitation à la relecture d’une des plus grandes séries de l’histoire mondiale de la bande dessinée : ASTÉRIX.

 Un gaulois par chez nous
*Puisque le village d’Astérix résistant à l’envahisseur est
ce qui nous unit, les gaulois et nous, cela fait des québécois
des lecteurs différents, probablement plus sensibles aux
motivations d’Abraracourcix et de ses villageois. C’est en
tout cas ma conviction profonde, peu importe ce que peuvent
en dire les sceptiques.
(Commentaire de Tristan Demers dans
l’épilogue de ASTÉRIX CHEZ LES QUÉBÉCOIS)

J’avais six ans quand Astérix est né de l’imagination d’Uderzo et Goscinny. Je ne me suis pas tout de suite intéressé au personnage. J’étais en train d’apprendre à lire et je venais tout juste de faire connaissance avec un autre personnage célèbre : Tintin. Le célèbre reporter ainsi que  Milou et le capitaine Haddock que j’affectionnais particulièrement allaient m’accompagner toute mon enfance et une partie de l’adolescence jusqu’à ce que je me penche sur mon premier album d’Astérix.

Ce fut le coup de foudre à l’époque, et c’est encore le coup de foudre aujourd’hui. Soixante ans plus tard, un québécois, mordu de la bande dessinée, Tristan Demers, vient rappeler les débuts d’une grande histoire d’amour entre Astérix et l’ensemble d’un peuple : Le Québec.

Dans un livre à la présentation extrêmement bien soigné et bourré d’illustrations et de photos, Tristan Demers explique cette relation privilégiée en établissant des liens d’identification, des ressemblances, des rapports développés au fil du temps, entre autres sur les plans historiques, culturel et spécialement sur le plan socio-politique :

*Nous pouvons, tout comme vous, évoquer sans rire nos ancêtres les gaulois. Même s’il nous advient de nous sentir cernés comme Astérix dans son village (…) et de songer aussi que l’Amérique du nord tout entière aurait fort bien pu être gauloise plutôt que néo-romaine.* (Extrait du discours du premier Ministre du Québec, René Lévesque devant l’Assemblée Nationale française en novembre 1977, publié dans ASTÉRIX CHEZ LES QUÉBÉCOIS)

Je pense que Tristan Demers, que j’ai eu le plaisir de rencontrer une fois, s’est dépassé en présentant la genèse d’une série qui allait rapidement constituer le fleuron mondial du neuvième art et surtout en expliquant de façon simple et claire ce qui fait qu’on se ressemble et qu’elle a été l’influence des célèbres irréductibles sur les québécois et les québécoises.

Le livre est destiné aux québécois mais il peut bien être lu par l’ensemble de la francophonie mondiale tellement la plume est excellente bien qu’il n’y a que des québécois pour saisir toute la portée des passages les plus intimistes que j’ai personnellement savourés : *Au fond, le village d’Astérix n’est pas très éloigné du modèle type de la FAMILLE PLOUFFE ou de celle des PAYS D’EN HAUT : on y mange, on s’y dispute et on s’y comporte parfois comme des enfants. * Heureusement, les québécois n’ont jamais craint l’auto-dérision. *

Dans son livre, je crois que Tristan Demers n’a rien oublié. Il consacre même un petit chapitre à CINÉ-CADEAU, cette trouvaille géniale de Télé-Québec qui a introduit les aventures d’Astérix et Obélix à toute une génération de jeunes. Mes propres enfants ont connu ces gentils gaulois par le biais de ciné-cadeau. Je n’exagère donc pas en disant que ce livre m’a fait vibrer et il en est ressorti de belles émotions.

ASTÉRIX CHEZ LES QUÉBÉCOIS fera autant le délice des néophytes que des connaisseurs, jeunes et moins jeunes. L’édition est très soignée avec papier semi-glacé. Le livre est bien ventilé et la plume fluide, le tout est une mine d’or en informations.

Je ne suis pas amateur de livres-documentaires mais dans ce cas-ci, pour utiliser un vieux cliché…je crois bien que je suis tombé dans la marmite étant petit…

Tristan Demers est né le 19 septembre 1972, à Montréal. Son intérêt marqué pour la bande dessinée l’incitera à créer sa propre série, Gargouille, à l’âge de 10 ans ! En 1988, les éditions Levain/Mille-Îles publient un premier album de Gargouille : Chasse aux mystères ! Sept autres albums paraissent dans les années qui suivent. Depuis, Tristan compte à son actif plus de 70 000 albums vendus et 250 participations dans les salons du livre et autres festivals de la francophonie, de la Belgique au Liban, en passant par la Suisse et la Côte d’Ivoire!

Gargouille est un des personnages les plus populaire de la bande dessinée québécoise et on le retrouve sous forme de produits dérivés. Le bédéiste est également chroniqueur et illustrateur à télévision depuis des années. Récipiendaire de plusieurs prix, Tristan a lancé, en collaboration avec Jocelyn Jalette et Raymond Parent, au printemps 2006, un guide pédagogique sur la bande dessinée destiné aux enseignants. Enfin, une biographie de l’auteur, publiée en 2003, soulignait les vingt ans de son personnage.

Bonne lecture
Claude Lambert
le dimanche 1er mai 2022

 

NON RECONNU livre de STEVEN M. GREER, m.d.

*…une organisation secrète qui fût lancée dans les années 1940 par le président Truman. Ce groupe d’individus, alors connu sous l’appellation MAJESZTIC-12, avait pour tâche essentielle de dissimuler au grand public la vérité concernant la découverte la plus incroyable de l’histoire du monde- celle des ovnis et de l’existence d’une vie extra-terrestre. *

(Extrait de NON RECONNU, Steven M. Greer, Arianne éditions, 2017, édition de papier avec annexes, 400 pages)

Résolus à faire toute la lumière sur la présence extraterrestre et son camouflage par les autorités, Steven Greer et ses témoins fournissent de surprenants détails sur ce chapitre non reconnu de notre histoire ainsi que sur les systèmes énergétiques et antigravitationnels, les bases lunaires, et sur les technologies qui nous ont été si longtemps et si délibérément dissimulées (et qui, par ailleurs, n’ont toujours pas été brevetées). Pourtant ces technologies pourraient radicalement transformer notre monde…à condition de favoriser leur introduction sur le marché libre.

                                                        UN EXPOSÉ DU SECRET LE MIEUX GARDÉ AU MONDE
*Les ovnis sont à la fois de nature extraterrestre et
humaine. Ceux qui travaillaient sur les ovnis
n’avaient pas un seul instant de répit-et T.
Townsend Brown était l’un de ceux qui étaient
le plus au courant avec les allemands. De la
sorte, nous avions un problème- nous devions
garder le secret absolu sur ce que Townsend
faisait dans le domaine du champ antigravitationnel
et de la propulsion électromagnétique.
(Extrait du témoignage de Dan Morris, NON RECONNU)

Quant au secret entourant l’existence des ovnis et aux bassesses atteintes pour le préserver (meurtres, disparitions, menaces, harcèlement, atteinte à la réputation, etc) ce livre ne nous apprend pas vraiment quelque chose de neuf.

Je l’ai trouvé toutefois quelque peu novateur en ce qui concerne l’argumentaire et à l’objectif initial du livre qui n’est pas de nous convaincre de l’existence des ovnis mais bien de mettre fin à la désinformation et de dénoncer l’absurdité de l’argument voulant que les peuples de la terre ne sont pas prêts à entendre la vérité  :

*Je crois aussi que le monde est prêt; les gens croient à l’existence des ovnis et des phénomènes extraterrestres. Le monde est prêt à entendre la vérité et nous sommes tous fatigués de ces petits jeux.* (Extrait)

Le livre donne un très bon aperçu de ce que *ces petits jeux* ont coûté à la société en termes de vies, de détournement de fonds, de pression psychologique et d’infrastructures coûteuses pour préserver ces secrets.

Donc ce livre est un vibrant plaidoyer contre la désinformation et celle-ci est tenace. Quant aux idées développées dans ce livre et qui sont issues des différents témoignages, plusieurs sont archi-connues, d’autres sont un peu plus creusées.

Par exemple, je cite l’idée que des gouvernements fantômes hors de tout contrôle politique et financier préservent le secret de l’existence des ovnis pour cacher les découvertes technologiques qui en découlent en matière de transport (anti-gravité, énergie propre) et de santé.

Ces secrets dévoilés au grand public pourraient induire des pertes financières colossales à l’industrie pétrolière et pharmaceutique. C’est évidemment sans tenir compte d’un tas de produits coûteux qui deviendraient obsolètes. De la façon dont il est présenté et développé, l’argument est intéressant.

Ce qui m’étonne en fait, c’est qu’on ait pu publier autant de témoignages alors que les témoins sont encore vivants et semblent sains d’esprit. L’auteur lui-même en sait tellement que je m’étonne qu’il soit encore vivant à près avoir enfreint à ce point la loi du silence. À ce titre, le livre manque de nuances et sa crédibilité en souffre un peu.

J’ai trouvé ce livre extrêmement redondant avec de multiples répétitions, souvent dans la même page, des témoignages extrêmement ressemblants. Éliminer toutes ces redondances équivaudrait à une cure d’amaigrissement de 25%. C’est mon évaluation en tout cas.

Si vous vous arrêtez essentiellement au caractère spectaculaire des témoignages, vous risquez de trouver l’ensemble indigeste avec des répétitions qui rappellent un peu le refrain d’une chanson et je ne suis pas du tout certain que tous les témoignages sont fiables.

En lisant entre les lignes, je crois que le livre ne fait pas vraiment la lumière sur la présence extra-terrestre mais lève plutôt le voile sur le camouflage de la vérité par les autorités. Ce livre est finalement une dénonciation de la désinformation.

Dans son recueil d’AFAIRES ÉTRANGES, Joslan F Keller écrit : *L’essor de masse d’internet et des médias sociaux nous a convaincus facticement que toutes les opinions se valent et que l’information est à portée de tous. Rien n’est moins vrai. Il est donc urgent de former de nouveau les individus au doute… et à la validation de l’information* (Extrait : AFFAIRES ÉTRANGES, Joslan F Keller, Scrinéo, 2018, num.)

Ce livre pourrait peut-être contribuer à faire éclater la vérité un jour prochain. En tout cas, il pousse à la réflexion…

Suggestion de lecture : ARMADA, Ernest Cline

Steven M.Greer est un médecin américain, ufologue et théoricien de la conspiration. Née en 1955. Spécialiste en médecine traumatique, Greer est l’ancien président du département d’urgence de médecine du « Caldwell Memorial hospital » en Caroline du Nord. Il a fondé en 1993 le projet « Disclosure » (Le projet révélation).

Une organisation à but non lucrative qui a pour mission de rendre publique toute information sur les ovnis et de lutter contre la désinformation et l’ostracisme des gouvernements sur le phénomène extra-terrestre. 

Steven M.Greer soutient que les gouvernements américain et anglais entretiendraient depuis longtemps des échanges secrets avec des extra-terrestres et qu’ils cacheraient à l’humanité l’existence d’une nouvelle énergie capable de remplacer le pétrole entre autres. 

À l’appui des thèses de Steven M. Greer, un militaire membre du projet révélation aurait déclaré: « Certains nous ressemblent beaucoup, certains pourraient être parmi nous sans qu’on s’en rende compte », en ajoutant que 57 espèces extraterrestres avaient jusqu’alors été dénombrées.

Bonne lecture
Claude Lambert

Le samedi 6 mars 2021

L’ANTRE DE LA HAMMER partie 2, Marcus Hearn

*L’objectif de ce livre n’est pas de proposer une histoire exhaustive de la Hammer, mais de partager le meilleur de ses archives, film par film. Les classiques sont présentés aux côtés d’une sélection judicieuse d’autres titres, tous datés de l’année où la production a débuté.* (Extrait de L’ANTRE DE LA HAMMER, introduction)

Si vous voulez d’abord revenir
sur la première partie de
l’article, cliquez ici.

.

LA MYTHIQUE MAISON

*Le scénariste Anthony Hinds imagina une intrigue qui voyait le baron de Peter Cushing s’enfoncer plus encore dans la dépravation, et le réalisateur Terence Fisher baigna le film dans une atmosphère sombre et décadente…FRANKESTEIN AND THE MONSTER FROM HELL sortit finalement en 1974, six ans avant la mort de Terence Fisher.

Le dernier des films traditionnels à la Hammer était aussi le dernier chapitre de la carrière du plus grand réalisateur de la compagnie.* (Extrait de L’ANTRE DE LA HAMMER, de l’article : FRANKENSTEIN ET LE MONSTRE DE L’ENFER, p 150-151)

Comme je l’ai indiqué dans la première partie de cet article, la Hammer a occupé une place importante dans ma vie. Pendant mon enfance mais surtout dans l’adolescence, je surveillais chaque sortie de film, étudiais longuement chaque affiche, surveillais l’horaire des films à la télé.

Je recherchais tous les articles des revues spécialisées qui suivaient les carrières de mes acteurs fétiches… Boris Karloff, Vincent Price, Peter Cushing, Christopher Lee, Barbara Shelly, Betty Davis, Michael Ripper et plusieurs autres…

Et même encore aujourd’hui je reste à l’affût. C’est avec une joie indescriptible que j’ai dévoré le livre de Marcus Hearn L’ANTRE DE LA HAMMER, je parle de la réédition de 2016 revue et augmentée.

Lire ce livre, c’est pénétrer dans la crypte de la Hammer, s’accaparer un héritage d’une extraordinaire richesse. Ce livre m’a fait découvrir des aspects de la Hammer qui m’étaient inconnus comme par exemple, la série QUATERMASS EXPERIMENT de Nigel Kneale qui a eu dans les années 1950 un impact énorme sur les spectateurs et sur la critique.

Autre exemple : The CURSE OF FRANKESTEIN qui fût le premier film d’horreur gothique, à la source de la notoriété internationale de la Hammer et qui introduisit un des piliers du cinéma d’épouvante : Peter Cushing…

Dans cet ouvrage exhaustif, j’ai passé en revue toutes les productions de la Hammer à travers des documents inédits dont des correspondances, lettres, notes privées, dessins et maquettes et des photos par centaines dont certaines sont très rares. Dans ce livre, il n’y a pas de commentaires analytiques sur les tendances de la Hammer.

Ce n’est pas non plus une anthologie. Ce livre, c’est LA HAMMER : son évolution, ses artisans, ses héros et son matériel promotionnel abondant. J’y ai découvert entre autres que la Société Britannique produisait des films dans tous les genres : comédies, fantastiques, polars, historiques et même des films classés X dans les années 50.

Évidemment, la notoriété de la Hammer repose sur l’horreur et l’épouvante avec entre autres un des personnages les plus exploités dans l’histoire de la Hammer : Dracula qui a permis de mettre en scène un des acteurs les plus productifs de l’histoire : Christopher Lee.

J’ai passé un extraordinaire moment de lecture et de visionnement. C’est un véritable livre de collection, luxueux présentant un graphisme superbe, papier glacé, une présentation globale très agréable, bourré de photos et d’annotations comportant beaucoup d’inédits. Une fête pour les yeux et l’esprit, que vous soyez inconditionnel de la Hammer ou néophyte.

J’ai fait beaucoup de découvertes et j’ai compris que le cinéma d’aujourd’hui ne serait peut-être pas le même s’il n’avait subi l’influence et l’attraction de la Hammer. L’auteur de ce livre étant reconnu comme l’historien officiel de la Hammer, vous aurez entre les mains un livre d’histoire complet, attractif et passionnant.

Et un petit détail en passant…vous connaissez bien Daniel Radcliff pour avoir incarné Harry Potter, L’ANTRE DE LA HAMMER vous le fera connaître sous un jour nouveau et différent.

Je recommande fortement L’ANTRE DE LA HAMMER…un moment d’évasion total…

Suggestion de lecture : HISTOIRES EXTRAORDINAIRES, recueil D’Edgar Alan Poe

Marcus Hearn est un auteur natif du Royaume-Uni. Il est aussi éditeur et spécialiste de la Hammer, qualifié par plusieurs d’historien de la célèbre firme. Après avoir amorcé sa carrière chez Marvel en 1993, Hearn entreprend son œuvre comprend les biographies de cinéastes tels George Lucas, réalisateur de Star Wars et Gerry Anderson. Hearn est aussi chercheur associé au Centre Télévisuel Historique de Cinéma et l’historien officiel de de la Hammer. Il est aussi l’auteur de L’ART DE LA HAMMER. (voir plus bas)

À LIRE AUSSI

Il y a plus de cinquante ans, avec la sortie de La Malédiction de Frankenstein et la performance légendaire de Christopher Lee dans Dracula, la Hammer a ouvert une nouvelle ère dans le cinéma, mêlant le sexe et l’horreur avec un style et un panache qui ont fait la renommée mondiale de la petite société britannique. L’art de la Hammer rassemble les meilleures et les plus emblématiques affiches de films produits pour le studio Hammer, des œuvres rares venues du monde entier. Mettant en vedette les plus grands films Hammer, dont La Malédiction de Frankenstein, la série Dracula, et bien d’autres encore.

Bonne Lecture
Claude Lambert
le samedi 23 janvier 2021

LA FIN DES TEMPS, le livre de SYLVIA BROWN

Prédictions et prophéties concernant
LA FIN DU MONDE
*Si les prophètes postbibliques ont quelque chose
en commun à l’exception, évidemment, du don de
prophétie, c’est bien de n’avoir pratiquement rien
en commun*
(Extrait : LA FIN DES TEMPS Prédictions et prophéties
concernant la fin du monde, Sylvia Browne, coll. :
Lyndsay Harrison, ADA Éditions,  T.F. : 2012, édition de
papier, 284 pages)

La médium Sylvia Browne s’attaque à un sujet difficile. Avec la clarté de pensée et la sérénité qui lui sont coutumières, elle tente de répondre à des questions brûlantes qui ont un point en commun : elles intéressent tout le monde et elles en inquiètent plusieurs car avec les génocides, les guerres de religion, le terrorisme international et le soin qu’on prend de notre planète, le monde est devenu un endroit effrayant. Parmi ces questions : Que va-t-il arriver au cours des cinquante prochaines années ? Quelle est la signification des grandes prophéties, en particulier celles de Nostradamus et de l’apocalypse ? Pouvons-nous faire quelque chose ? 

EN PRENDRE ET EN LAISSER
*On détruira le cancer en injectant des médicaments
qui créent une grande dépendance dans le noyau
des cellules cancéreuses qui finiront par se
détruire et se consumer elles-mêmes pour
satisfaire leur dépendance…*
(Extrait : LA FIN DES TEMPS)

Je sais que Sylvia Brown s’est fait remarquer par ses nombreuses erreurs de prédictions. Je lui accorde peu de crédit. Toutefois, j’ai lu son livre pour trois raisons en particulier. D’abord, elle fait une tournée des principales religions et précise pour chacune d’entre elles leur philosophie et prédictions de la fin des temps.

Plusieurs de ces religions échappaient à ma connaissance. Ensuite, elle dresse la liste des principaux prophètes et gourous et autres leaders de religions émergentes ou de sectes. Là encore, j’ai appris des choses très intéressantes. Plusieurs de ces prophètes et religions ont un petit quelque chose de tordu à défaut d’être farfelus.

Enfin, le livre étant publié en 2012, il est anachronique par rapport à une grande quantité de prédictions qu’on y trouve. Ma curiosité satisfaite, il n’y a aucune surprise pour moi. La plupart de ses prédictions établies pour la période se situant entre 2012 et 2017 étaient fausses. Et dire qu’elle demandait 850$ pour une voyance de 20 minutes au téléphone.

Il y a quand même des forces dans ce livre, la principale étant le message d’espoir qu’il véhicule en ciblant et isolant le plus important handicap humain : la peur : *Ce livre est donc consacré à remplacer la peur par des faits, à prouver que savoir, c’est vraiment pouvoir…* (extrait).

Sylvia Browne a une vision assez originale de la mort, du passage dans l’au-delà, du paradis et de l’enfer et de l’apocalypse et quoique qu’elle soit à contre-courant par rapport à la plupart des religions, sa philosophie pousse à la réflexion parce qu’empreinte d’un caractère environnementaliste qui laisse supposer que l’homme prépare sa propre fin.

Ce schéma de pensée est très répandu dans le monde mais dans le cas de Browne, il présente des particularités qu’il vaudrait la peine de découvrir : *La fin des temps sera telle que nous l’avons anticipée, en créant nous-mêmes les conditions pour qu’elle survienne.* (extrait)

Sylvia Browne avoue être médium, avoir un guide spirituel dont le nom est Francine, avoir vécu une expérience de mort imminente. Pourtant, en lisant ses prédictions, j’ai développé l’impression qu’elle se basait davantage sur la logique des faits que sur la voyance. La plupart de ses prédictions concernant la période 2012 à 2017 ne se sont pas réalisées.

Ça laisse peu de crédibilité pour les prédictions plus audacieuses comme, entre autres, la disparition au cours de ce siècle des maladies mentales, une forte diminution de la criminalité et l’émergence de l’unité spirituelle…imaginez que les religions s’unissent en tablant davantage sur ce qui les unit que sur ce qui les sépare…Ça me parait utopique.

La plupart des prédictions de l’auteur paraissent parfaitement utopiques. C’est au lecteur à faire la part des choses. Dans le passé, Sylvia Browne s’est trompée très souvent mais elle continue d’être lue pour une raison très simple, elle dédramatise la fin, le spectre de l’enfer et du paradis. Son message est empreint d’une certaine sagesse et elle le livre avec une belle clarté d’esprit.

Le livre se lit bien, sa ventilation est excellente. Le raisonnement est clairement libellé ce qui permet au lecteur de saisir la pensée de l’auteure pour, par la suite, en prendre et en laisser selon son système de croyance et la logique de l’auteure. Au moins, tout le monde s’entend, il y aura une fin. Pour Sylvia Browne, elle ne sera ni nucléaire, ni collisionnaire.

La terre pourrait bientôt protester contre l’arrogance humaine. C’est une théorie bien entendu. Quant à savoir quand aura lieu le grand jour ? Quand j’étais tout jeune, c’était la question la plus populaire du petit catéchisme et la réponse est et demeure fort simple : personne ne le sait sur la terre.

Sylvia Celeste Shoemaker (1936-2013) est une écrivaine et médium américaine qui a pratiqué son art sous le pseudo de Sylvia Browne. Ses nombreuses erreurs de prédictions ont provoqué des controverses très médiatisées. Elle demandait 850$ pour une voyance de 20 minutes au téléphone. Elle a fondé l’église des chrétiens gnostiques en Californie en 1986.

Bonne lecture
Claude Lambert
le vendredi 11 décembre 2020

LE MYSTÈRE MENGELE, de JORGE CAMASARA

*Dès son arrivée, Mengele fit preuve d’une grande
activité… Il reçut bientôt le titre de «monstre» et
d’«ange de la mort» chez les prisonniers…ils se
souvenaient de lui à cheval, au milieu des victimes
…toujours une cravache de cuir à la main…*
(Extrait : LE MYSTÈRE MENGELE, Jorge Camarassa,
Robert Laffont, 2008, édition de papier, 179 pages)

Fruit d’une longue et rigoureuse enquête, le livre raconte un obscur épisode de l’exil en Amérique latine de l’un des plus grands criminels de guerre. Jeune savant eugéniste, Josef Mengele fut chargé de faire exploser le taux de naissances aryennes, afin de fournir les futurs soldats du Reich. À Auschwitz, il sélectionnait à l’arrivée des trains des enfants, juifs et tziganes – souvent des jumeaux –, sur lesquels il pratiquait d’effroyables expériences.

En 1945, avec la complicité du Vatican, il échappe à la justice des Alliés et parvient à s’enfuir en Amérique latine où il officie comme médecin dans une ville frontalière du Brésil. Dès lors, les naissances de jumeaux se multiplient…tous blonds aux yeux bleus… les scientifiques n’ont pas d’explications à ce phénomène, mais pour l’historien Jorge Camarasa, on ne peut écarter l’hypothèse troublante de l’oeuvre du docteur Mengele.

SUR LES TRACES D’UN MONSTRE
*Josef Mengele a passé ses dernières années
au Paraguay, dans cet enchevêtrement de
confusions, de soupçons et de données
improbables sur sa vie ou sa mort.*
(extrait)

C’est un livre qui rassemble des hypothèses sur la vie et la mort de Joseph Mengele, un des plus grands criminels de guerre de l’histoire et probablement le plus insaisissable, après sa fuite d’Auschwitz en 1945. Mengele était obsédé par une mission eugénique, tordue et dépravée : produire des jumeaux 100% Aryens afin de fournir des soldats au Reich. : *Son obsession pour les jumeaux le marquera jusqu’à sa mort. *  (extrait)

À Auschwitz, surnommé « l’Ange blond de la mort », il sélectionnait à l’arrivée des trains des enfants juifs et tziganes sur lesquels il pratiquait d’effroyables expériences. En 1945, il échappe à la justice des Alliés et parvient à s’enfuir en Amérique latine.

Au début des années 1960, on le retrouve médecin itinérant à Candido Godoi, une ville frontalière du Brésil dans laquelle vit une communauté allemande. Depuis 1963, plus de cent paires de jumeaux sont nées dans la petite ville de sept mille habitants. Une proportion qui dépasse l’entendement.

Pour l’auteur-historien Jorge Camarasa, on ne peut écarter cette question troublante : serait-ce là l’oeuvre du sinistre docteur Mengele ? Ce livre est le fruit d’une enquête sur l’itinéraire de Mengele dans son exil en Amérique latine et tente d’expliquer pourquoi il n’a jamais été arrêté.

On sait que Mengele était un monstre sans conscience et dont les atrocités ont été largement détaillées dans beaucoup de livres et dans la presse. On sait qu’il envoyait des prisonniers à la mort en souriant ou en sifflant une chanson et qu’il se gardait les autres pour ses abominables expériences.

Le livre de Camarasa ne s’attarde pas aux bassesses de Mengele mais plutôt à son errance en exil d’une part et son obsession pour la gémellité d’autre part. *…son histoire, sa correspondance, ses antécédents laissaient clairement apparaître son seul leitmotiv dans l’existence : l’expérimentation génétique. * (Extrait)

Dans le livre, une phrase en particulier m’a intrigué car elle résume très bien le caractère insaisissable du personnage : *Joseph Mengele a passé ses dernières années au Paraguay dans cet enchevêtrement de confusions, de soupçons et de données improbables sur sa vie et sa mort. * (Extrait)

C’est un livre intéressant qui nous*rappelle de ne pas oublier* ces millions de personnes assassinées pour satisfaire une ambition eugénique et qui nous motive à exercer une tolérance zéro sur ces monstruosités. Toutefois, le quatrième de couverture mentionne que l’enquête de Camarasa est rigoureuse. Elle l’est sûrement.

C’est un livre sérieux mais je constate malheureusement que tous les éléments qu’on y retrouve ne font qu’alimenter la légende entourant Joseph Mengele. Il y a beaucoup d’hypothèses, beaucoup de questions, mais peu de réponses.

Une chose est sûre, c’est que certains régimes politiques latins ont protégé Mengele et agissaient comme des sympathisants à la cause Nazie même si la défaite a dissout le régime. Le livre met en perspective des collaborations, des complicités, des associations douteuses, de la protection.

Il semble que même pendant son exil, Mengele inspirait la crainte. Je suis donc resté un peu sur ma faim. Bien sûr, je peux poursuivre mes recherches avec des livres plus récents, mieux documentés. Pour ce qui est de LE MYSTÈRE MENGELE, la zone grise de la vie de Mengele demeure encore beaucoup trop vaste.

Suggestion de lecture :  TOUS À ZANZIBAR de John Brunner

Jorge Camasara (1953-2015) était un écrivain et journaliste argentin qui a vécu à Córdoba. Il a travaillé dans plusieurs journaux et a servi en tant que conseiller du Centre Simon Wiesenthal. Il a aussi participé à des colloques, et donné des conférences dans plusieurs pays d’Amérique latine et d’Europe. Sa bibliographie comprend près d’une quinzaine de livres dont quelques-uns sont devenus référentiels.

Bonne lecture
Claude Lambert
Vendredi 27 novembre 2020

L’HISTOIRE DU QUÉBEC en 30 secondes

Les évènements les plus marquants

expliqués en moins d’une minute

Commentaire sur le livre de
SABRINA MOISAN
et
JEAN-PIERRE CHARLAND

*Il n’existe pas de rétroviseur qui permette de voir le passé. La pluralité des récits suscite maints débats qui dépassent les cadres de la discipline pour envahir l’espace public.  L’histoire d’une société nourrit la mémoire collective, soulève les passions et  contribue à la constitution d’identités fortes. L’histoire devient ainsi une source de conflit…*

(Extrait : introduction à L’HISTOIRE DU QUÉBEC EN 30 SECONDES, Sabrina Moisan, Jean-Pierre Charland, Hurtubise 2014, éditions numérique et de  papier, 160 pages)

Illustrations et maquette : Nathalie Duperré

L’HISTOIRE DU QUÉBEC EN 30 SECONDES est une synthèse du Québec à travers 55 événements importants de son histoire, depuis les premiers occupants avant même l’implantation de la colonie jusqu’aux accommodements raisonnables, en passant par la Nouvelle-France, les Patriotes, l’Expo 67, la Loi 101 et les référendums. L’ouvrage nous livre également le portrait de 8 personnalités importantes qui ont marqué l’histoire du pays. Le tout est illustré avec une iconographie vintage c’est-à-dire rafraîchie, réactualisée, remise au goût du jour. Un survol de 400 ans d’histoire.

JE ME SOUVIENS
*Le roi de France veut faire de bons
français avec les «sauvages». Pour
cela, ces derniers doivent reconnaître
son autorité et devenir catholiques.*
(Extrait du chapitre consacré à
l’évangélisation)

Ce n’est pas un manuel d’histoire à proprement parler. Je le vois plutôt comme un recueil de capsules exposant, en surface, les grands thèmes de l’histoire du Québec avec des sous-thèmes, des photos et illustrations et quelques annotations biographiques. Les thèmes sont génériques et ne sont donc développés que dans leurs grandes lignes.

Les thèmes sont choisis en fonction de leur importance et de leur caractère marquant ou valeur structurante. La mention *30 secondes* est un peu exagérée. Chaque capsule prend autour de deux minutes à lire et se divise de la façon suivante : Pour l’évènementiel :

1) Le thème principal (environ 1 minute 15)
2) Le condensé (3 ou 4 lignes) environ 10 secondes
3) Une petite réflexion (plus ou moins une minutes)
4) photo et suggestion biographique

Le volume propose aussi le portrait de huit personnes qui ont contribué à faire progresser le Québec comme par exemple Marie-Anne Barbel, pionnière du rôle des femmes dans la classe commerçante en Nouvelle-France. Chaque portrait se divise comme suit :

1) Présentation du personnage (environ 2 minutes)
2) Chronologie de la naissance au décès
3) Photo

Donc en lisant ce volume, on s’engage dans un survol des moments cruciaux de l’histoire. Il faut prendre le livre pour ce qu’il est : un recueil de thèmes expliquant l’essentiel seulement. e petit volume nous donne des pistes d’interprétation et nous outille pour pousser plus loin la recherche sur un ou plusieurs sujets qui pourraient vous intéresser.

C’est la principale force de ce livre et le principe est le même pour l’ensemble de la collection. (voir la liste) en tout temps, le lecteur et la lectrice conservent leur libre arbitre. Cette collection convient à tous et en particulier à la jeunesse. Beaucoup ne sont pas prêts à lire des briques sur des thèmes précis.

Cette collection livre l’essentiel, le plus important. Elle surprend par sa concision tout en permettant au lecteur d’augmenter fortement ses connaissances et encore, de façon très agréable.

J’aime le concept de cette collection. Il est bref c’est vrai, mais il est conçu pour ça. Si je veux pousser plus loin, j’utilise les annotations biographiques.

Tout en me limitant aux *30 secondes*, j’ai appris beaucoup de choses et sur certaines d’entre elles, j’ai pu préciser ma pensée. J’ai particulièrement apprécié le portrait des personnalités, le roi du nord par exemple, le bon vieux Curé Labelle, qui a présidé à la colonisation des Laurentides.

Les petits livres sont bien vulgarisés, ils sont ventilés et clairs. Ils s’adressent à tous les âges et constituent pour les jeunes en particulier un excellent outil d’introduction pour les sujets qui les passionnent. La collection EN 30 SECONDES est un bon outil d’acquisition de connaissances. Excellent pour tous, parfaite pour les jeunes lecteurs et lectrices.

Suggestion de lecture : LA VENGEANCE DE RICHELIEU de Jean-Michel Riou

D’AUTRES LIVRES DE LA COLLECTION

 

Sabrina Moisan est professeure à l’Université de Sherbrooke. Elle s’intéresse à l’enseignement de l’histoire, à l’éducation, à la mémoire collective et à l’histoire du Québec.

 

 

 

Écrivain et historien québécois né en 1954, Jean-Pierre Charland a publié plusieurs romans, dont L’Été de 1939, avant l’orage (2006) et La Rose et l’Irlande (2007), salués par la critique et appréciés du public. Sa saga Les Portes de Québec a connu un succès remarquable avec plus de 80 000 lecteurs.
Passionné d’Histoire et conteur hors pair, il offre aux lecteurs des récits à la fois authentiques et originaux. (Pause lecture)

 

Bonne lecture
Claude Lambert
janvier 2020

AFFAIRES ÉTRANGES, livre de JOSLAN F. KELLER

*Depuis longtemps j’ai fait mienne cette citation
de Baudelaire dans LE SPLEEN DE PARIS : <J’aime
passionnément le mystère, parce que j’ai toujours
l’espoir de le débrouiller. >*
(Extrait de l’introduction AFFAIRES ÉTRANGES, recueil
d’histoires. Joslan F. Keller, Scrinéo éditions, 2018.
édition numérique, 210 pages, catégorie Essai)

16 histoires saisissantes, à peine croyables… et pourtant authentiques. Par Joslan F. Keller, historien de l’étrange et spécialiste du paranormal. Des ingénieurs brésiliens retrouvés morts sur une colline avec des masques de plomb sur le visage… Un esprit frappeur qui ne se trompe jamais… Un sous-marin qui se volatilise avec son équipage… Parmi ces « Affaires étranges », certaines ont une explication, d’autres pas, mais toutes questionnent notre rapport au monde et à l’inconnu.

DE L’ANORMAL AU PARANORMAL
*…car il ne faut pas se mentir, ce n’est pas la vérité qui va
émerger de ces cloaques virtuels, mais bien un
abêtissement généralisé, ce que j’appelle le triomphe
de l’imbécillité. Il n’y a aucun progrès, ni découverte à
attendre de ces contenus, juste le sentiment chimérique
et dévastateur de maîtriser l’immaîtrisable. *
(Extrait faisant référence aux fausses informations sur les
réseaux sociaux et sur l’obscurantisme)


Toutes les affaires rapportées dans ce recueil évoquent des évènements qui ont beaucoup de points en commun : Ils se sont déroulés dans des endroits isolés, il y a peu ou pas de témoins. Dans presque tous les cas, il y a distorsion du temps et de l’espace. Les gens qui ont vécu ces étranges évènements ont une crédibilité qui va de très bonne à excellente.

Autre point en commun rencontrés très souvent dans ce type de littérature est le déni officiel qui passe par de vagues explications, souvent absurdes ou qui ne s’appliquent tout simplement pas : le canular, l’hallucination collective, la blague, la prise de substances.

L’explication la plus courante et la plus souvent évoquée est la manipulation parce qu’elle implique des expériences secrètes de manipulation psychologique menées par l’armée et comme ce que fait l’armée dans ses recherches est ultra-méga-super-top secret, ça nous amène à de longs et complexes épisodes de désinformation, un phénomène dans lequel les agences de renseignements et les gouvernements sont passés maîtres.

Morale de l’histoire, aucune de ces histoires qui sont certifiées vécues je le rappelle, ne connaîtra de conclusion définitive, d’explications satisfaisantes et finales. On ne peut même pas conclure à l’authenticité des faits et ce malgré l’intervention de hautes autorités dans ce type d’enquête comme les ufologues par exemple.

Donc pour chaque histoire, le livre rapporte le déroulement, fait état des efforts pour expliquer les phénomènes et propose des hypothèses qui ont toutes leurs petites faiblesses. Dans plusieurs cas, on se rapproche toutefois des explications plausibles.

Le livre rapporte beaucoup d’histoires sur des ovnis, il y en a aussi sur les esprits frappeurs, des crimes inexplicables. Il y a même une recherche sur la relique des reliques : L’Arche d’Alliance. Tous ces sujets qui échappent à notre compréhension sont réunis dans un terme générique reconnu : Le paranormal.

Ce n’est pas le premier recueil publié sur des affaires possiblement paranormales, ce ne sera pas le dernier non plus. Ce sont des sujets qui pullulent en littérature. Au final, les histoires se ressemblent. Reste à savoir si on doit y croire. À ce propos, je ne peux que citer la réponse d’une question à laquelle l’auteur Joslan F. Keller répond très souvent : *L’important n’est pas de croire mais de chercher.* (extrait)

Personnellement, j’aime à me replonger dans ce genre d’histoires qui me confortent à l’idée que nous ne sommes pas seuls, qu’il y a des mondes parallèles, des univers, des êtres dont les lois nous échappent.

On craint que la planète ne soit pas prête à connaître ce dont tout le monde se doute déjà et sombre dans la panique, ce qui est pour moi, le comble de l’absurdité. Nous ne sommes plus à l’époque d’Orson Wells qui a adapté LA GUERRE DES MONDES de H.G. Wells pour le réseau CBS, créant un vent de panique à travers les États-Unis.

Évidemment, c’est une question de convictions personnelles. Bien que les livres répertoriant des phénomènes et des affaires étranges se ressemblent, j’ai beaucoup apprécié l’approche de Keller dans son livre. Sa démarche d’historien de l’étrange reste humble et sa démarche d’une approche raisonnée et objective me semble crédible.

J’aime aussi sa façon de dénoncer la désinformation. Cette approche particulière donne à son livre un cachet original. L’auteur nous invite à rester humble face à ce qui nous dépasse. Aussi, évite-t-il soigneusement de verser dans le spectaculaire et de garder une démarche pragmatique, ne perdant pas de vue la recherche de la vérité.

C’était un très bon moment de lecture.

Joslan F. Keller est né aux deux tiers du siècle dernier. On sait très peu de choses sur lui, hormis qu’il a d’abord cherché sa voie dans le journalisme et la production de films. Aujourd’hui, il baigne dans le milieu des nouvelles technologies, travaillant le jour, écrivant la nuit.

Grand amateur de musique rock et de mystères irrésolus, Joslan F. Keller mène des enquêtes virtuelles sur le Net. Grand voyageur dans l’âme, il entreprend souvent des expéditions sur des sites historiques bien réels. En plus d’AFFAIRES ÉTRANGES, il est l’auteur de deux romans de la série jeunesse « Via Temporis » (éditions Scrinéo).

BONNE LECTURE
Claude Lambert
Le samedi 21 novembre 2020

La réincarnation une réalité, de J. Allan Danelek

*Jespère que les lecteurs finiront par prendre
conscience que la réincarnation possède une
cohérence intellectuelle et rationnelle, que je
trouve réconfortante et admirable.*
(Extrait : LA RÉINCARNATION UNE RÉALITÉ,
introduction, J. Allan Danelek, éditions, AdA,
2012, édition de papier, 260 pages)

Ce livre est une exploration de tout ce qui concerne la réincarnation : le choix de la prochaine vie physique, linfluence des vies antérieures, ce qui se passe entre les vies, etc. Lauteur passe aussi en revue les sujets intimement liés à la réincarnation dont le divin, l’âme  éternelle, le karma, le choix de notre prochaine réincarnation, les fantômes, sans oublier les souvenirs de vies antérieures. Fidèle à son parcours de chercheur du domaine paranormal, Danelek présente des théories variantes sur un monde étrange et fascinant y compris laspect spirituel du processus de renaissance.

UNE QUESTION DE FOI
*Il s’agit d’un recueil d’idées, de théories
et de pensées sur le processus de la
réincarnation, qui sont devenues pour
moi des croyances.*
(Extrait de la préface, LA RÉINCARNATION)

Lorsqu’on m’a proposé la lecture de ce livre, j’ai hésité parce que je craignais de tomber sur le genre <L’ABC de l’incarnation>. j’ai vite constaté que l’auteur J. Allan Danelek est sérieux dans son approche. Il n’apporte toutefois aucune résolution à la question de la réincarnation qui demeure un mystère interprété selon la foi de tous et chacun.

L’auteur explore plutôt de façon exhaustive le sujet et propose des pistes de solutions. Plusieurs sont sérieuses comme le chapitre sur les personnalités multiples d’autres simplement intéressantes comme le chapitre sur la danse karmique, certaines m’ont paru fantaisistes comme la question des jumeaux et des âmes qui se disputent un bébé.

Dans à peu près tous les cas, j’ai trouvé l’argumentaire bien nourri mais qui retourne toujours le lecteur à son libre arbitre. Le livre est généralement bien vulgarisé mais il repose sur un mystère qui ne sera jamais résolu.

La question de la réincarnation quant à sa définition et son but demeure complexe malgré tous les efforts de l’auteur pour la rendre accessible : *…étant donné que l’âme ne peut parvenir à la perfection, comme elle est déjà parfaite, elle peut réaliser cette perfection en oubliant qu’elle est parfaite et en s’expérimentant plutôt comme quelque chose qui n’est pas parfait* (Extrait)

Malgré certaines tournures de phrases qui font parfois savantes et hautaines, le livre est relativement facile à suivre et une conclusion rétrospective termine chaque chapitre, ce qui amène le lecteur à faire le point sur des questions auxquelles on ne pense pas et c’est ici que l’auteur m’a vraiment saisi, confirmant le caractère exhaustif de l’ouvrage.

En effet, Danelek développe des idées extrêmement intéressantes par exemple sur l’âme et la personnalité, le libre arbitre dans la réincarnation, la durée du processus : est-ce qu’on se réincarne éternellement, ce qui entraîne le développement d’un autre argumentaire intéressant cette fois sur les *vieilles âmes* et *les jeunes âmes*.

Pour utiliser une expression familière, au final, la réincarnation, cette migration de l’âme demeure inexpliquée et ça demeurera toujours un mystère.

Dans le titre de l’ouvrage, Danelek présente la réincarnation comme une réalité. Il n’en apporte aucune preuve mais une logique sous-tend son raisonnement. Par ailleurs son sous-titre est irritant : *LES MYSTÈRES DE L’ÂME DÉVOILÉS*.

C’est ce genre d’insertion qui me fait hésiter à lire sur des sujets comme la réincarnation ou *la vie après la vie* ou la *vie après la mort*. Si j’en crois les chiffres de vente de ces ouvrages, il semble certain que les humains ont besoin de croire à quelque chose.

Pour moi aussi c’est une corde sensible, mais je n’ai pas besoin d’un sous-titre vendeur pour alimenter ma foi ou disons mon système de croyance. Ceci dit, j’ai apprécié ma lecture. J’adhère à beaucoup des idées de l’auteur. J’en ai pris j’en ai laissé. C’est sans doute ce que vous ferez amis lecteurs amies lectrices.

Un bon livre…utile pour enrichir une réflexion…

Suggestion de lecture : LE SECRET INTERDIT de Bernard Simonay

J. Allan Danelek est un auteur et essayiste américain, originaire du Minnesota. Son parcours de vie l’a mené sur plusieurs voies différentes. En plus de l’écriture, ses passe-temps incluent l’art, l’histoire politique et militaire, la religion et la spiritualité, la numismatique, la paléontologie, l’astronomie et les sciences en général. Danelek s’intéresse aussi beaucoup aux phénomènes inexpliqués, dont les ovnis. Sa philosophie personnelle se résume comme suit : la vie est une question d’apprentissage et d’évolution, tant sur le plan intellectuel que sur le plan spirituel. 

Bonne lecture
Claude Lambert
le vendredi 13 novembre 2020