REGISTRE DES MORTS, de PATRICIA CORNWELL

REGISTRE DES MORTS

*…J’aime les émissions sur les crimes et les suspenses, parce que, en général, je sais toujours qui a fait le coup. Mais après ce qui vient de m’arriver, je ne suis pas
certaine de pouvoir un jour regarder à nouveau des choses violentes…*
(extrait de REGISTRE DES MORTS, Patricia Cormwell, Éditions des deux Terres, 2008)

Kay Scarpetta et sa nièce Lucy, aidées par l’incontournable Pete Marino ouvrent un cabinet de médecine légale à Charleston en Caroline du sud. Scarpetta n’est pas la bienvenue. Elle entre en conflit avec des notables du milieu et le tout coïncide avec une accumulation de meurtres sordides.

Le seul lien susceptible de faire avancer Scarpetta dans sa difficile enquête est une mystérieuse psychiatre : Marylin Self, personnage excentrique et instable qui en sait beaucoup sur l’énigmatique Marchand de sable qui aurait perpétré ces meurtres. Une affaire très nébuleuse pour Scarpetta et surtout, très dangereuse.

UN CASSE-TÊTE POUR KAY

Il y a longtemps que je voulais faire la connaissance de Kay Scarpetta, le personnage central de l’oeuvre de Patricia Cornwell. Voilà…j’ai été servi. Bien que ce ne soit pas obligatoire pour apprécier un livre, il m’a été impossible de m’attacher à ce personnage plutôt froid et à la personnalité complexe.

C’est une femme extrêmement compétente dans son domaine, la médecine légale, mais difficile d’approche et qui entretient des relations compliquées avec son entourage, en commençant par son fiancé, avec sa nièce et avec son environnement en général et je dois dire que l’auteure ne l’a pas doté d’une grande sensibilité.

Je termine toujours mes livres, mais avec REGISTRE DES MORTS, je dois avouer que j’ai trouver le temps un peu long. l’intrigue est tentaculaire. Elle nous entraîne dans toutes sortes de directions, et de fausses pistes en fausses pistes, on s’y perd.

Ce n’est qu’au quatrième quart du livre que j’ai compris où l’auteure voulait en venir et là je suis devenu captif. Il faut être patient et se concentrer car le fil conducteur de l’histoire est plutôt mal entretenu. Il y a des longueurs, notamment sur l’état d’âme des personnages.

Je dois préciser toutefois, au profit de Patricia Cornwell que l’intrigue qu’elle propose n’est pas conventionnelle car elle repose sur la médecine légale, auxiliaire précieux de la justice mais qui est aussi une science poussée, aussi complexe que précise.

J’en ai beaucoup appris à ce sujet en lisant REGISTRE DES MORTS: les techniques d’autopsie, les prélèvements d’ADN et l’analyse de la moindre particule qui peut aider à faire avancer une enquête. Les sciences légales sont devenues capitales pour la conclusion des enquêtes criminelles et en développer les aspects dans un roman est un défi très intéressant.

C’est un bon thriller mais pas plus. Vous l’apprécierez peut-être à la condition d’être patient et ouvert parce que l’histoire est longue et compliquée. Il se pourrait même que, comme moi, vous soyez obligé de revenir en arrière pour mieux comprendre les voies empruntées par l’auteure.

Il est probable que je n’ai pas choisi le livre idéal pour faire la connaissance de Kay Scarpetta car je sais que Patricia Cornwell a habitué ses lecteurs et lectrices à des histoires bien ficelées et captivantes, c’est du moins ce que je conclue à la lumière des chiffres de vente et des critiques.

Si vous voulez aussi connaître Kay Scarpetta, je vous suggère de commencer par autre chose que REGISTRE DES MORTS (même ce titre est étrange car son lien avec l’histoire n’est pas évident). Vous trouverez à la fin de cet article des titres qui pourraient peut-être vous accrocher comme POST MORTEM par exemple, qui semble pour moi, un titre prometteur pour un avenir indéterminé.

Suggestion de lecture : AMERICAN GODS, de Neil Gaiman

Patricia Cornwell est née à Miami en Floride et réside maintenant dans le Massachusetts. Elle a été journaliste mais son poste d’informaticienne à l’Institut médico-légal  de Richmond, Virginie l’a définitivement inspiré dans sa carrière de romancière.

Elle a créé le personnage qui deviendra le pilier de son œuvre : Kay Scarpetta, pathologiste, médecin légiste, une femme énergique et brillante. Son premier roman, POSTMORTEM publié en 1990 a obtenu de nombreux prix dont le prestigieux EDGAR POE AWARD. REGISTRE DES MORTS lui a valu en 2008 le GALAXY BRITISH BOOK AWARD remis pour la première fois à une américaine.

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