Envers et contre moi

Texte amateur

J’avais déjà imaginé un univers nouveau, grandiose et sans douleur. Comme dans
mon passé, la douleur a toujours été autour de moi, à m’empoisonner, à m’étouffer.
Ma douleur est telle qu’elle envahit désespérément mon environnement de multiples
maladies souvent graves et intraitables, de guerres interminables et par corollaire de
vengeances naturelles catastrophiques.

En mon vaste univers j’ai grandi, catapulté par des forces inconnues. Je rêvais d’un
monde de paix et d’harmonie. Je rêvais en silence, me laissant bercer par ces milliards
d’étoiles rayonnantes. En mon cocon, j’aurais voulu mieux respirer, mais personne
ne voulait entendre ma souffrance. Toute seule au milieu du vide, je me meurs, dans
les sècheresses comme dans les inondations, dans les froids extrêmes comme dans les canicules.

Là où j’ai grandi, mes ancêtres ont grandi. Ils ont découvert et appris. Ils ont guerroyé
aussi, chassant de gigantesques créatures; sillonnant de nouvelles terres pleines de
richesses verdoyantes et denses.

J’ai fait d’eux des êtres libres, évoluant au gré de leurs périples souvent pénibles voire
mortels. Les explorateurs qu’ils étaient sont devenus des conquérants, rongés par le
pouvoir…ce fameux Pouvoir qui a fait d’eux des inconscients, des fous… et bientôt
des corrompus, manipulant d’autres pauvres êtres à leur tour, les méprisant pour leur
innocence.

Maintenant, les Hommes exploitent mes richesses, rongent à blanc mes forêts, mettent
en danger la vie de plusieurs espèces. Je me fonds sous ces gaz irrespirables, sous ces nappes de smog suffocantes. Le déséquilibre social flagelle mon corps.

L’homme, je l’ai abrité, il a suivi son destin, jusqu’à en devenir dépourvu de sensibilité
et d’esprit.

Un jour, dans mon agonie, je mourrai avec les hommes. Je mettrai fin à cette histoire que j’ai commencée… moi… la pauvre planète terre.

ShyningStar
Janvier 2013 

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