ARSÈNE LUPIN, l’oeuvre de MAURICE LEBLANC

Sur mon Sony digital book reader prs-t2 (super appareil en passant) se trouvent quelques livres exemples gratuits, une poignée de vieux romans sans doute délesté de droit d’auteur depuis un moment.  Je vous parle aujourd’hui de l’un d’entre eux. Il s’agit d’un classique, j’ai nommé Arsène Lupin – Gentleman-Cambrioleur, de Maurice Leblanc (1907). C’est un recueil de petites histoires de traques et de cambriolages.

Maurice Leblanc

Je ne connaissais pas grand chose des aventures d’Arsène Lupin, sinon de vagues souvenirs de dessins animés inspirés des aventures du maître cambrioleur. Une chose est certaine, j’adore les personnages paradoxaux. On en a vu d’incroyables à l’écran, tel le lieutenant Columbo (une perspicacité légendaire derrière un air naïf et simplet) ou plus récemment le Dr. House (un médecin phénoménal derrière une misanthropie chronique), mais ce genre de figure est plus rare dans les romans. Alors l’idée d’un gentleman-cambrioleur était plutôt séduisante, et je n’ai pas été déçu.

On suit les aventures d’Arsène Lupin avec la même fascination que pour un détective particulier, qui élève sa profession au rang d’Art. Là où on se demande comment Sherlock trouvera l’auteur d’un crime parfait, on se demande comment Arsène dévalisera une forteresse apparemment imprenable. Ce changement d’angle est par moment un peu déroutant, mais ça reste génial.

C’est un excellent personnage qu’a créé Maurice Leblanc. Parfait maître dans son domaine et doté d’un passé obscur permettant toutes les suppositions, nous lui pardonnons sa modestie parfois douteuse car on sait que son côté gentleman est quant à lui parfaitement authentique. Il est décrit comme un composé bizarre d’intelligence et de perversion, d’immoralité et de générosité.

Et que dire de l’écriture de Maurice Leblanc. Il utilise un style élégant et articulé qui sied à merveille à son personnage. J’ai été impressionné par toutes les acrobaties narratives auxquelles il se livre pour surprendre le lecteur. Sous sa plume, Arsène Lupin se glisse dans la foule, s’y confond, devient un personnage qu’on voit sans regarder; tantôt le figurant qui boit son café en arrière plan, tantôt rien de moins que le narrateur en personne! Soyez attentif et surveillez votre montre à gousset!

Suggestion de lecture : LE DOSSIER 113, d’Émile Gaboriau

PHENIXGOGLU
MAI 2013

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